E-santé
Doctolib, plateforme spécialisée dans la prise de rendez-vous médicaux en ligne, a réalisé une levée de fonds de 150 millions d’euros pour conforter sa position de leader européen de l’e-santé.
Doctolib est une start-up française qui, depuis sa création en 2013, connaît une croissance fulgurante. Actuellement, environ 80 000 professionnels de santé et 1 700 établissements de santé recourent à son outil d’agenda et de gestion des rendez-vous en France et en Allemagne. La start-up propose à ces derniers une plateforme de prise de rendez-vous en ligne, où les patients ont directement accès aux agendas des professionnels de santé et réservent eux-mêmes les créneaux disponibles. Doctolib se charge également de relancer les patients par SMS ou mail, avec la promesse de réduire les rendez-vous non honorés et les frais de secrétariat. Pour bénéficier de ces services, les professionnels de santé versent un forfait mensuel de 129 euros à la société.
En mars dernier, Doctolib a annoncé avoir réalisé une levée de fonds de 150 millions d’euros qui a permis au fonds d’investissement américain General Atlantic d’entrer dans le capital de la société et aux actionnaires déjà présents (Bpifrance, Eurazo, Kernel et Accel) de réaffirmer leur confiance dans le projet.
Cette levée de fonds permet à Doctolib de dépasser le milliard de dollars de valorisation et de devenir l’une des quatre « licornes » françaises, aux côtés de Deezer, Blablacar et OVH. Pour obtenir ce statut, une entreprise doit disposer d’une valorisation supérieure à un milliard de dollars, avoir été créée récemment et ne pas être cotée en bourse.
Doctolib estime que pour préserver sa place de leader dans le domaine, il est nécessaire de conquérir le marché européen notamment l’Italie, l’Espagne et l’Angleterre. La société veut également participer à la transformation numérique du système de santé qui constitue l’un des objectifs du projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé. Elle veut ainsi renforcer son service de téléconsultation, lancé en janvier 2019, qui permet de réaliser des consultations vidéo avec les patients, de leur adresser une prescription numérique ou encore, pour les médecins, d’être payés en ligne.
Doctolib compte également renouveler et améliorer les fonctionnalités de sa plateforme pour augmenter son attractivité auprès des praticiens, toujours dans l’optique de « leur faire gagner du temps médical, de développer leur activité de consultation et de travailler plus simplement entre eux ». Ce travail est confié aux équipes des deux centres d’innovation situés à Paris et Berlin, composés notamment de 150 ingénieurs et développeurs.
A rapprocher : Projet de loi relatif à l’organisation et à la transformation du système de santé, Assemblée nationale, n°1681, 13 février 2019